Les 9 & 10 novembre

J’aime pas (Titre provisoire)
ouJ’ai vaguement l’envie de tout brûler mais je retrouve pas mon briquet.

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Lecture par Sébastien Joanniez, sous le regard de Maïa Jarville
Coproduction Les Quinconces scène régionale, Théâtre de Privas scène conventionnée.
Lecture à 19h30 à la Baignoire
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Ce roman en cours d’écriture sera la prochaine création de la Cie La Ligne installée en Ardèche, mise en scène par Maïa Jarville, et le troisième volet d’un triptyque sur le thème du travail.

L’histoire commence alors que le personnage principal, Denis, 40 ans, divorcé, père de deux enfants, a perdu son travail. Il promène son angoisse dans les rues du quartier, au rythme des enfants : école matin et soir, CV et recherche d’emploi entre les deux, bistrot de temps en temps. Et là, un matin, justement devant l’école, coup de foudre.

Ce pauvre type à la pensée engluée et vaguement raciste tombe amoureux d’une belle femme noire.

C’est à la fois l’histoire d’une dégringolade sociale, d’une élévation spirituelle, et d’un bouleversement intérieur.

« Nous voulions parler du travail.
Nous parlons de son absence.
De l’absence d’emploi, pour être plus exact. Cette absence de rôle à jouer, de personnage à incarner, d’utilité à avoir.
Cette absence de raison de se lever le matin. De sujet de conversation.
De parti à prendre.
De sens à donner.

Ce vide de l’existence dans les yeux des autres.

Sebastien Joanniez passe les hommes au scalpel. Il creuse dans l’humus urbain à la recherche des racines du sentiment.
Il fait les poubelles.
Et ce qu’il nous ramène ne sent pas toujours très bon.
Nous regardons notre naufragé pris dans le ressac de ses désirs et de ses impatiences, de ses incapacités et de ses maladresses. Il est détestable autant qu’haineux.

Absence de travail.
Absence du reste aussi.
De chaleur. D’empathie. D’un moment de répit.
D’une lueur d’espoir.

Il est question d’absence.
De quelle absence nait la solitude ? De quelle vide, de quel manque ?
Qu’est ce qui, en creux, dessine une présence nouvelle, celle de la colère ?

Il n’est finalement question que de ces manques assez communs.
Notre héros serait tristement banal s’il n’avait pas en lui ce sublime ressort dramatique. Parce que oui, il y a là quelque chose d’une tragédie.
Le « fatum » ancestral prend le masque du déterminisme social pour se refaire une beauté. Pour se glisser à nouveau dans nos théâtres.
Mais le résultat est le même, toujours.
On fait semblant de ne pas savoir comment ça finit, on se laisse emporter par l’histoire. 

Le texte est en cours d’écriture et nous souhaiterions le faire avancer en résidence, à la rencontre du public, des publics, et à l’épreuve du plateau. La création de J’aime pas aura lieu a l’automne 2019.»

Maïa Jarville

Né en 1974, Sébastien Joanniez commence par le théâtre, à Lyon, où il travaille comme auteur, metteur en scène et comédien.

Publiée chez différents éditeurs (Rouergue, Sarbacane, Espaces 34, Color Gang, Théâtrales), son oeuvre alterne littérature jeunesse et adultes, roman, théâtre, poésie, essai, album, chronique de voyage, cinéma, chanson, dans une vingtaine de livres.

Auteur et comédien, il lit à haute voix ses textes, et participe à de nombreux projets (ateliers d’écriture, rencontres, scènes ouvertes…) dans les milieux scolaires, psychiatriques, pénitentiaires, associatifs, institutionnels.

Il collabore fréquemment avec des musiciens, des plasticiens, des metteurs en scène, des comédiens, des cinéastes, répond à des commandes d’écriture, s’installe en résidence dans les classes, les immeubles, les théâtres, les bibliothèques, chez l’habitant, à l’étranger ou en France.

Arrivé en Ardèche, il programme et organise le Festival Essayages depuis 2008, avec une multitude de partenaires, qui invite des auteurs à lire eux-mêmes un de leurs textes inachevés en public.

Son roman Marabout d’ficelle, devenu Ein Zwilling für Leoaux Editions Beltz (Allemagne), a été sélectionné au Deutscher Jugendliteraturpreis – Foire du livre de Francfort 2008.

Sa pièce En bas c’est moi (It’s me down there), traduite en anglais par Simon Pare avec le soutien de la SACD, a été créé au hotINK International Play Reading Festival 2009 – New York. Son roman Noir Grandest traduit et publié par Sanha Publishing en Corée du Sud (2014).

Pour la saison prochaine, Il collaborera avec les Petites Scènes découvertes à Tournon, le Théâtre de Thonon, le Théâtre de Bourg-en-Bresse, le Théâtre de Privas, le Centre dramatique de Sartrouville, le Festival La Maman des Poissons à Pézenas, l’ARCAL-compagnie nationale de théâtre lyrique et opéra,…

Comédienne et metteure en scène, Maia Jarville s’est formée au CNR de Montpellier,puis à l’ERAC, ou elle travaille notamment avec Ludovic Lagarde, Laurent Poitreneaux, Valérie Dréville, Catherine Marnas, Philippe Demarle. A sa sortie en 2008, elle joue dans les spectacles de Mario Bucciarelli, Marie-Claude Morland, Francoise Chatot, Antonio Vigano, Charles-Eric Petit, ainsi qu’avec des chorégraphes (Lisie philip, Josette Baïz) et des collectifs (Moebius, Petrol).

Puis elle est accueillie en « Compagnonnage de jeunes artistes » pour une durée de trois ans par le Théâtre du Trèfle. Elle y créé son premier spectacle. Elle fait ensuite le choix de s’installer en Ardèche et d’y monter la Cie la Ligne. Elle est régulièrement sollicitée pour de la direction d’acteur ou de la formation (Université de Poitiers).

Depuis la rentrée 2017 elle est enseignante au Conservatoire de Privas (07).


>>> plus d’info sur www.compagnielaligne.com